Présidentielle de 2025 : Jean-Louis Billon, un bâtisseur qui promet une Côte d’Ivoire bien gouvernée et compétitive

Il fait de la réforme économique le pilier de son action de gouvernement. Jean-Louis Billon, fin connaisseur de l’environnement des affaires en Afrique et dans le monde pense que la Côte d’Ivoire ne déploie pas le dixième minimum de son potentiel économique. Il propose un projet de société ambitieux axée sur l’assainissement des finances publiques, la bonne gouvernance et une économie compétitive qui place les Petites et moyennes entreprises (PME) au cœur du tissu économique. Il était dans le grand oral de l’émission débat « face aux électeurs », c dimanche 19 octobre 2025.

La Côte d’Ivoire a une croissance économique enviée dans la sous-région, mais Jean-Louis BILLON pense qu’il est bien possible de passer à une croissance à deux chiffres assez rapidement. Beaucoup pourraient y voir une incantation mais le candidat affirme avec assurance que l’exploit est réalisable à condition qu’il ait une volonté politique affirmée de restaurer l’ordre et la discipline dans la gestion des affaires de l’Etat. « Il faut une lutte efficace contre la corruption. La gangrène de notre économie c’est la mauvaise gouvernance. Quand je serai Président, je vais travailler à assainir les finances publiques, gage d’une économie compétitive », a-t-i laissé entendre. Jean-Louis BILLON entend également réduire le train de vie de l’Etat et instaurer une fiscalité attrayante axée sur la réduction de la TVA pour célébrer la probité fiscale. « Nous avons beaucoup d’administrations qui ne valent pas grand-chose. Je vais en supprimer et mon gouvernement ne comptera qu’une vingtaine de ministres. Au niveau de nos recettes fiscales, on note beaucoup de déperdition. Je vais supprimer les exonérations et obliger tout le monde à payer les impôts, mais en revanche je vais créer une TVA sociale réduite à 15% pour les entreprises régulièrement à jour », a-t-il laissé entendre. Jean-Louis BILLON pense procéder à la relecture du code des investissements pour attirer les investisseurs étrangers car pensent-il, que la Côte d’Ivoire est un pays favorable aux investissements directs étrangers.

Un modèle économique fort et inclusif

L’ancien Ministre du commerce pense qu’il est urgent de revoir le modèle économique du pays. Pour lui, le socle d’une prospérité fructueuse et distributive, c’est le soutien aux Petites et moyennes entreprises. Une croissance économique forte mais sans impact sur le niveau de vie des populations, c’est selon ses dires, une croissance qui ne place pas la promotion du secteur privé au cœur de ses priorités. « Il nous faut un modèle économique fort inclusif qui fonde sur l’accès au financement, la promotion et la protection des PME. Quand nous aurons plus d’entreprises prospères, nous aurons plus de recettes fiscales et plus de main d’œuvre à utiliser », a-t-il laissé entendre. Jean-Louis BILLON propose dans son projet, la valorisation des pôles économiques des 33 régions et la mise en place de hubs de production de richesse avec une prime au monopole et à la réduction des concessions de longue durée.

Instaurer un fond souverain et stimuler l’emploi des jeunes Sur la question de l’emploi, Jean-Louis BILLON affirme que l’état des lieux dénote d’un taux élevé d’emplois précaires ou sous-emploi estimé à 60% et un chômage de 26% contrairement aux 3% souvent vanté par le Gouvernement. Son diagnostic est assez simple. Pour lui, régler le problème de l’emploi passe par la création de PME prospères et pourvoyeuses de richesses. Jean-Louis BILLON voit une Côte d’Ivoire avec des jeunes pleins de potentiel mais qui sont sur le carreau faute d’accompagnement. C’est pour cela qu’il appelle à un changement urgent de paradigme. « Les PME doivent compter pour 70% du PIB. Nous avons des jeunes pleins de talent qu’il faut accompagner. Il est de notre responsabilité de donner plus de responsabilité aux jeunes en les préparant à l’entreprise et en les accompagnant », a-t-il laissé entendre. C’est pour cela qu’il propose au nombre des actions phares à engager à la tête de l’Etat, la création d’un fond souverain. « Ce fond souverain pourra sauver les entreprises en difficulté, financer les secteurs porteurs et lever des financements intéressants », a-t-il fait savoir. Etablir un dialogue franc et réformer les institutions Jean-Louis BILLON pense que la question de la réconciliation n’a jamais été traitée en profondeur par le gouvernement en place. Sur le plateau, il a pris l’engagement une fois au pouvoir de la régler définitivement avec des actes concrets. « Une fois au pouvoir, je ferai revenir tous ceux qui sont en exil. Il y a encore des divisions, des ressentis de la crise passée. Il faut réparer les dommages causés et s’asseoir et discuter », a-t-il laissé entendre. Pour l’ancien Président de la chambre de commerce d’industrie de Côte d’Ivoire, la préservation de la paix passe également par une réforme profonde des institutions de régulation à commencer par celles en charge des élections. « La CEI devrait être neutre. Les présidents d’institution doivent être auditionnés par les parlementaires comme le modèle américain. Il faut instaurer la transparence et dépolitiser nos institution », a-t-il déclaré.